Les chiens et les chats ont deux reins et chaque rein est constitué de milliers de petites unités fonctionnelles, appelées « néphrons ». Ils sont localisés dans le cortex et la médullaire du rein. Ils filtrent le sang et rejettent les déchets permettant ainsi d’avoir un bon équilibre entre les liquides et les minéraux dans le corps. Une partie de ces unités fonctionnelles disparaît avec l’âge et elles ne sont pas remplacées. On parle de maladie rénale pour toute affection entraînant la destruction de néphrons supplémentaires. L’insuffisance rénale chronique (IRC) est l’incapacité des reins à nettoyer et filtrer correctement le sang.
De nombreux facteurs peuvent être à l’origine de cette accélération de la dégradation des reins et notamment une blessure, une infection, un cancer ; mais un animal en bonne santé possède une réserve considérable de néphrons et des signes cliniques de maladie grave n’apparaissent seulement que quand une grande quantité de ces néphrons a été perdue (généralement les 2/3 des néphrons détruits)...
l'âge: La probabilité de développer une maladie rénale augmente avec l’âge chez le chien et chez le chat, et double entre 10 et
15 ans. C’est pourquoi un dépistage précoce par prise de sang est préconisé à partir de 8 ans pour les chiens et 10 ans pour les chats.
La race: La maladie rénale se rencontre encore plus fréquemment chez les chats que les chiens et en particulier chez les chats de race Maine Coon,
Abyssin, Siamois, Bleu Russe et Burmese.
L'alimentation: Une alimentation bas de gamme comme les marques de grande surface, trop riche en phosphore et avec des protéines de mauvaise qualité,
augmente le risque d’apparition précoce de l’insuffisance rénale. Un contrôle rigoureux des apports en phosphore et en protéines dans l’alimentation peut
ralentir l’évolution de la maladie rénale (cf traitement).
L'environnement: Certaines substances chimiques courantes comme les désinfectants à base de phénols et les liquides antigel sont toxiques pour les reins.
Des maladies: Certaines maladies peuvent aussi déclencher une défaillance rénale comme le pyomètre (infection de l’utérus) et l’obstruction urinaire
(SUF chez le chat, calculs urinaires chez le chien).
- Augmentation de la soif et de la production d’urine.
- Diminution de l’appétit.
- Perte de poids.
- Mauvaise haleine.
- Vomissements, et moins fréquemment, diarrhées.
- Douleurs dans la cavité buccale.
- Manque d’enthousiasme et faiblesse.
- Parfois cécité brutale par hypertension oculaire.
L’IRC est diagnostiquée à l’aide d’une analyse de sang. Un taux anormalement élevé d’urée et de créatinine (2 déchets métaboliques normalement
gérés par les reins) dans le sang, ainsi qu’une urine diluée démontrent la présence d’une insuffisance rénale. 75 % de la fonction rénale doit être perdue pour que
des signes apparaissent.
Des examens complémentaires sont souvent pratiqués: échographie pour juger de la morphologie du rein et chercher d'éventuels calculs, mesure de la pression
artérielle car une hypertension artérielle est fréquente dans la maldie rénale et a des effets délétères sur l'oeil et de nombreux organes, analyse d'urine
pour rechercher une fuite de protéines ou une infection urinaire.
Dans un premier temps, nous garderons votre animal sous perfusion afin de « nettoyer » les reins. Cette étape se nomme DIURÈSE, et stimule le
bon fonctionnement des néphrons et favorise l’organisme à évacuer les déchets métaboliques accumulés. A l’arrêt de la perfusion les reins reprendront plus ou moins
leur activité en fonction du potentiel rénal restant.
Dans un deuxième temps, un traitement médical sur le long terme sera mis en place afin de maintenir la fonction rénale le plus longtemps possible. Ce traitementsera
constitué d’un ou de plusieurs des éléments suivants :