H. demeter

Types

C'est en étudiant des séquences ADN d'individus de H. demeter de la région de Tarapoto, au Pérou que James Mallet et Kanchon Dasmahapatra ont découvert qu'il s'agissait d'individus de 2 espèces différentes dont certains relèvent de H. eratosignis Joicey & Talbot qui a été élevé au rang d'espèce. D'ailleurs les études d'élevage montrent que les chenilles de H. demeter sont plutôt solitaires alors que celles de H. eratosignis sont grégaires.
H. demeter occupe plutôt le nord de l'ancienne zone de répartition et H. eratosignis plutôt le sud. La seule région où semble-t-il les 2 espèces cohabitent est la région de Tarapoto au Pérou (H. eratosignis ucayalensis et H. demeter joroni n.ssp.).

C'est avec sa permission que nous publions les différentes formes de H. demeter et H. eratosignis. Qu'il recoive ici tous nos remerciements. Un article complet, icluant des analyses génétiques, morphologiques et des stades larvaires vient d'être publié: https://academic.oup.com/zoolinnean/advance-article/doi/10.1093/zoolinnean/zly046/5066664?rss=1

passiflores du sous-groupe Dilkea et Passiflora auriculata

♂: rayons fusionnés ♀: rayons non fusionnés

H. demeter H. eratosignis

Heliconius demeter, à la différences de la plupart des espèces du genre, a un dimorphisme sexuel prononcé: chez les ♂♂, les rayons aux postérieures sont fusionnés en dehors de la cellule. Le premier critère important de différenciation est que chez H. eratosignis, les mâles n'ont pas, comme les ♀♀, les rayons des postérieures fusionnées.

De plus, Mallet a pu déterminer, en fouillant dans les collections de plusieurs musées, un critère permettant de différencier les ♀♀: la présence, chez H. demeter, d'une suffusion jaune de 0,5 cm à la base de la costa, au revers des postérieures. Celle-ci est absente totalement chez H. eratosignis. Ce critère semble fonctionner chez toutes les formes des 2 espèces.